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27 mars 2013 - France
BEAUCOUP DE MONDE POUR DIRE NON AU "MARIAGE POUR TOUS"

Etaient-ils 300.000 ou 1.400.000 à occuper à Paris l’espace entre la Défense et la Place de l’Etoile, contre le projet de loi qui entraine une remise en cause de la cellule familiale. ? En tout cas, "ils étaient nombreux !" reconnait le gouvernement.

Par autocars entiers, par TGV depuis la province, par RER et métro pour les franciliens, ils étaient venus pour dire une nouvelle fois que le projet de loi autorisant le « mariage » et surtout l’adoption aux couples du même sexe n’était pas acceptable parce qu’il entrainait une remise en cause de la cellule familiale.

Cette loi avait beau avoir déjà été votée par l’Assemblée nationale, ils venaient avec la conviction exprimée par l’évêque de Beauvais que « ce n’est pas possible qu’on n’entende pas le peuple ! »

Et ils avaient tous en tête les manifestations de 1984 pour le sauvetage de l’école libre qui avaient été couronnées de succès. Alors si un François (Mitterand) avait dû reculer, pourquoi ne pas espérer qu’un autre François (Hollande) suive cet exemple.

Ils refusaient fermement d’être qualifiés « d’ homophobes. Ils avaient été rejoints par des homosexuels pour qui l’évidence était le droit de l’enfant d’avoir un père et une mère.

Et puis - les slogans l’ont prouvé – dans la situation de crise actuelle, on attendait autre chose du gouvernement qu’une bataille juridico-sociale menée « à la hussarde » dans l’espoir de passer en force sans qu’il y ait eu une véritable concertation.

Les échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants voulant se rendre sur les Champs Elysées, le gaz lacrymogène largement répandu sur des familles ont donné lieu à polémique entre les organisateurs et la police. A qui la faute ?

Pour reprendre une citation entendue, « c’est beaucoup plus beau puisque c’est inutile », même si cette manifestation n’était pas suivie d’effets immédiats, on ne pouvait pas ne pas réagir et montrer que la majorité dite silencieuse ne l’était plus tellement.

Les organisateurs de la « manif pour tous » ont revendiqué la présence de 1,4 million de personnes, soit plus qu’en janvier, où ils avançaient le chiffre de 1 million, contre 340 000 selon la police qui, cette fois, avance une première estimation de 300 000 manifestants. Des débordements ont eu lieu du côté de la place de l’Étoile, qui était interdite d’accès aux manifestants, tout comme les Champs-Élysées, sur décision de la préfecture de Paris.

« La France déborde », a estimé Frigide Barjot, l’une des porte-parole du mouvement, alors que les organisateurs ont plusieurs fois appelé au calme et au respect de la légalité. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour repousser quelques centaines de personnes qui ont tenté de franchir les barrages installés. Quelques-unes ont été interpellées. (source : AP)

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